29 avril 1785 en l’étude de Maître Jean Bousquet Rayne, notaire royal à Samazan (Lot et Garonne)
…. fut présente Izabeau Castaing, pauvre mendiante, veuve de feu Bernard Claverie, habitant la paroisse de Coussan, juridiction de Marmande , laquelle a dit qu’elle avait fait fiancer Catherine Claverie, sa fille avec Jacques Bacqué, brassier et que par ledit contrat dûment déposé au bureau de Marmande et retenu par nous, …
Il est retenu que lesdits époux viendront habiter avec ladite Castaing et lui fourniront des aliments pendant qu’ils resteront ensemble, à la charge de ladite Castaing de porter ses travaux et revenus, sauf si elle-même allait rester chez ses autres enfants.
Mais ladite Castaing, ayant réfléchi et examiné que ses autres enfants n’étaient pas dans le cas de lui donner à vivre, attendu leur éloignement, et sans aucun domicile elle préfère aller habiter avec ladite fille et future épouse et avec son gendre prétendu ; et que désirant faire inventaire de ses meubles et effets qu’elle a portés à ladite fille Nous a requis de nous transporter dans la maison qu’occupe laditte Claverie, sa fille, pour les inventorier et pour être représentés lors de sa dite mort, en nature, dans le cas ou elle ne les aliéne
Premièrement vu coffre avec sa serrure de bois de cerisier très usé,
vu très mauvaise toile de très peu de valeur,
vu paire de draps d’étoupe usés et percés,
vu très mauvaise couverte verte,
vu châlit hors d’état de service,
vu très mauvaise serpe,
vu petit pot de fonte très usé
et 6 petites cuillères d’étain très usés, venant tout de propre de ladite Castaing que de feu ledit feu Claverie, tous lesquels objets demeurent évalués à 18 livres.
Lesquels dits objets laditte Castaing, dit ne les vouloir sortir de ladite Claverie, sa fille pendant qu’elles habiteront ensemble; et dans le cas ou ladite Castaing viendrait à se séparer de sadite fille, cette dernière ne sera tenue de remplir ledit inventaire, ladite séparation arrivant.
Ladite Castaing sera tenue de payer aux héritiers les aliments que ladite Claverie, sa fille aura pu lui fournir pendant le temps qu’ils auront resté et vécu ensemble.
De tout quoi ladite Castaing m’a requis et que le lui ai octroyé.
Fait et passé à Coussan….